Séneçon du Cap (sénécio inaequidens)

Vous avez certainement remarqué ces touffes de fleurs d’un jaune lumineux qui poussent sur le bord de nos chemins ou dans les pâtures.

Cette jolie fleur est une nuisible envahissante. Venue d’Afrique du Sud dans les années 1930, elle est arrivée accrochée à la laine de mouton importée par les filatures de Mazamet. Depuis, elle s’est propagée sur de larges territoires.

Bien que peu attractive car amère, elle est toxique pour les animaux qui la consomment, insectes ou mammifères (chevaux, vaches, ânes, chèvres…). Elle s’attaque au foie mais n’est pas mortelle immédiatement, elle tue son prédateur par accumulation dans l’organisme de sa toxine, que sa consommation soit fraîche ou sèche dans le fourrage. Si elle n’est pas mortelle, elle peut induire différents troubles : perte d’appétit, amaigrissement, ictère (jaunisse), coliques…

Le Séneçon du Cap est une plante vivace de 30 à 80 cm de haut. Elle peut vivre jusqu’à 10 ans.

Ses feuilles persistantes sont lisses, linéaires puis ramifiées dans leur partie supérieure . Ses graines plumeuses sont disséminées par le vent et elles peuvent rester en dormance plusieurs années dans le sol.

Éradiquer cette plante est difficile. On peut limiter son expansion en l’arrachant, manuellement ou de façon mécanique. Dans certaines zones, des campagnes pluriannuelles d’arrachage sont menées avec l’aide des départements.

Les plantes invasives ont un impact néfaste sur l’environnement. Elles envahissent les écosystèmes naturels et entraînent des pertes de rendement des cultures et des diminutions de la biodiversité. Ces plantes peuvent aussi représenter des risques pour la santé de l’homme et des animaux.

Le Séneçon du Cap est classé à l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) comme envahissante tout comme l’Ambroisie (Artémisia artémisiifolia) au pollen très fortement allergisant. Sur Auvergne-Rhône-Alpes ces plantes font l’objet d’un arrêté préfectoral pour limiter leur prolifération.

Yvette Nouailly