Juin 2016

Le mot du maire,

Certains vont dire que pour ce qui est des bulletins municipaux, nous ne sommes pas très prolifiques mais nous ne pouvons que constater que la vie de notre commune n’est que très tranquille. Une tranquillité toute mesurée, et j’ajouterai menaçante pour la survie de Saint Maurice.

Je vous passe le paragraphe « baisse des dotations sur les années à venir » mais, depuis que nous avons intégré la CAPCA, les compétences communales sont transférées une à une vers la communauté d’agglomération qui, elle-même, voit son périmètre augmenter passant le nombre de communes membres de trente-cinq à quarante-deux avec les risques de ne plus rien gérer du tout.

Nous, maires de petites communes, sommes toujours responsables de tout ce qui se passe sur le terrain : de l’eau de pluie « communale » aux fuites d’eau, des éboulements aux arbres morts, des disputes entre voisins au chien qui mord, du coq qui chante aux moutons qui braillent ; mais, en plus, sommes maintenant infestés par une réunionite croissante et dévoreuse de temps afin de valider une quantité incroyable de lois, articles, projets et autres aboutissants de cette communauté où vous, citoyens pour la plupart, n’avez pas conscience et où, nous élus, y perdons notre âme.

Malgré tout ça, nous sommes encore là, à essayer de gérer le quotidien et vous informe, pêle-mêle, que l’entreprise de fauchage Bonnet a œuvré au mieux dans nos talus, que les Goudronneurs Ardéchois vont revoir l’entretien de la chaussée, que la remise à neuf du tronçon d’AEP La Roche Moulinas nous a permis de passer l’été sans intervention sur d’éventuelles fuites, que la douzaine de lampadaires vétustes sur La Roche vont être remplacés en juillet, que nous avons dissous le bureau du CCAS pour conserver la compétence au sein du conseil municipal plutôt que de la voir partir à l’intercommunalité, que le parking d’Alliandre va bientôt voir le jour afin de sécuriser le stationnement lors de manifestations et que nous allons étudier l’éventualité de faire l’extension de notre carte communale plutôt que d’aller vers un PLUI qui sera inévitable en 2020.

2020, date où, parmi d’autres compétences reprises par la CAPCA, celle concernant l’eau nous force à nous poser la question suivante : doit-on laisser notre source communale intégrer la communauté d’agglomération ou pourrons-nous la remettre à notre SIVOM de Vernoux, si celui-ci n’est pas lui-même dissous. L’opération SIVOM nous a permis d’enfouir une des dernières conduites d’eau aérienne à l’Hourtoux et en projet, l’extension du réseau AEP sur Marcellis et Trébuol.

Comme on dit, l’urgent est fait et l’impossible est en cours. Je sais que certains attendent quelques aménagements de voirie ou d’écoulement des eaux mais chaque intervention demande réflexion car nous n’avons que très peu de marge de manœuvre. Nous avons demandé cette année un prêt de quarante-mille euros pour donner de la souplesse à notre trésorerie et, pour ceux qui s’inquiètent, nous sommes dans le lot des communes les moins endettées de la CAPCA.

Ce mandat est, avec peut-être les deux prochains (si notre commune survit à tous ces changements), des mandats charnières où tout va très vite, où les élus sont mis à rude contribution, noyés dans des flots d’information qui ne nous concernent pas toujours, nous demandant notre avis sur des dossiers déjà bouclés et soumis à des pressions politiques dont nous n’avions ni l’habitude ni l’envie.

Sachez que nous ferons de notre mieux et pour votre intérêt à tous.

Passez un bon été.

Denis BERAUD