Christophe n’a pas découvert l’Ardèche, il n’a pas été séduit par elle pour s’y installer. Né de parents agriculteurs au chef-lieu de Saint-Maurice, il a toujours pensé se consacrer à l’agriculture ou à la boulangerie, sa deuxième passion. Il a exercé celle-ci pendant dix ans à Granges-les-Valence. Depuis 2008, il habite avec Isabelle – notre indispensable et si souriante secrétaire de mairie – et leurs trois fils, dans la maison qu’ils ont fait construire à Saint-Maurice.

Il a passé le Brevet Professionnel Agricole et, comme ses parents allaient arriver à la retraite, il s’est installé en 2005 sur leur exploitation qui comptait alors une dizaine de vaches laitières. Il ne lui a pas été possible de poursuivre dans le même sens, les quotas laitiers attribués à son exploitation étant trop petits. Il s’est donc orienté vers la production de veaux gras.

Mais du projet à la réalisation d’une activité viable, il a fallu beaucoup de persévérance et de détermination pour trouver le foncier, et les fonds destinés à l’achat des bêtes et la construction du bâtiment. Aujourd’hui, cinquante Montbéliardes et Salers (des races rustiques) ainsi qu’un taureau Charolais broutent les pâtures sur les hauts de Saint-Maurice. « Je fais le tour de la montagne ! » dit Christophe en riant. En effet, ses soixante et dix hectares, dont beaucoup en location, occupent les prairies tout autour de Saint-Maurice, Le Buis, Dusserre, Comberozier, Les Peyrets, Peyre… Une dizaine de vaches font bande à part, vers La Colombe. Les veaux sont vendus à des maquignons.

Mais depuis deux ans, Christophe vends régulièrement de la viande en caissettes, directement à des particuliers. Le boucher qui s’occupe de la découpe, fait abattre les bêtes à Romans. La demande est importante, et Christophe pense développer ce débouché.

L’activité est complétée par la production de fruits : pêches en vente directe à la ferme et sur les marchés de Vernoux ; cerises et mirabelles qu’il confie à un agriculteur-revendeur de Saint-Laurent-du-Pape.

La période de mai à septembre concentre le maximum de l’activité, compliquée par les sécheresses à répétition, le manque d’eau et les aléas climatiques divers et variés. Cependant, ses parents Josiane et Jean-Claude sont toujours là pour donner un coup de main et rester en contact avec le travail de la terre qui a été leur vie. Christophe garde le sourire : il ne regrette pas ses choix.

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